Le principal enjeu au niveau agronomique concerne l’implantation du méthaniseur (sur la commune de Drucat-le-Plessiel).

 

• Substitution des terres agricoles pour produire de l’énergie

 

La méthanisation est une technique de production de méthane, qui est un gaz convertible en électricité. Pour obtenir ce gaz, les déjections animales sont mélangées dans une cuve. Cela alimente ensuite un générateur d’électricité.

 

Le courant est ensuite vendu à EDF. Cette technique permet alors d’apporter un complément de revenus aux éleveurs car le prix de revente à EDF est subventionné. Cela rend la méthanisation à grande échelle très rentable, et c’est cette recette que vise le promoteur du projet (Michel Ramery), celle du lait ne venant qu’en complément.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’après Pierre-Alain Prévost, en charge du dossier « Mille vaches » à la Confédération paysanne, « L’agriculture n’est pas faite pour produire de l’énergie. On en a déjà vu toutes les limites avec les agrocarburants. Il faut arrêter de substituer des terres agricoles pour en faire de l’énergie ».

 

L’unité de méthanisation devait représenter 1,5 mégawatts, mais cette puissance a été réduite à 0,6 mégawatts, suite à la pression des opposants. Outre la réduction de puissance, le promoteur a dû accepter que les cuves ne seraient alimentées que par des déjections animales et non pas avec d’autres déchets venus des alentours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la sortie du méthaniseur (quand le gaz a été extrait), il reste des résidus, appelé “digestat”, qu'il faut épandre. Pour cela, il est nécessaire d'avoir une surface d'épandage minimum (réglementation). Les 1500 hectares prévus initialement ne suffisaient pas. C'est pour cela que la capacité de la ferme a été ramenée à 500 vaches.

 

“On estime qu’avec un cheptel de 500 bovins, 20 000 tonnes de digestat seront épandues sur 1 500 hectares ; 1 000 vaches, 40 000 tonnes sur 3 000 hectares. Le propriétaire de l’exploitation affirme posséder le terrain nécessaire.”